lundi 1 août 2011

Quoi

Poésie


Au-dessus des têtes,
le ciel s’étire comme un matin pluvieux
Nos regards;
des chaussures délaissées
Les gens nous lançent des noms
comme d’autres oublient leurs secrets
au fond des tiroirs,
Le soleil fait mourir nos heures,
quatres ombres sur le pavé
Il faudrait boire à ça,
engloutir nos dents
gâchées par
quoi
Il y a des rêves mièvres pour sécher les bottes
D’autres épicés pour coudre les langues
des enfants dans les parcs
Nos petits airs étriqués
à bout de souffle
Trop de notes
à siffler
quoi
Des baptêmes sans visage
sur des tasses bien en rang
serrés comme des mâchoires
De peur
se faire voler les yeux si on regarde
Des ongles en fourchettes
sous nos paupières
Il y a des jours
où le ciel part en fumé
Et puis
On se croise pour partager un verre
La ville nimbée par les nuées;
rien que le souffle étouffé d’un vieux fumeur
Rie et écrase la queue des chats
dans les ruelles
Les gens leurs donnent des noms
ridicules
comme d’autres
oublient
quoi.

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